Le bandeau sur la couverture de ce polar annonce la couleur : " Je m'appelle Freedom Oliver. J'ai tué ma fille". Entrée en matière glaçante. Tous les chapitres commencent par la déclaration de son identité et Freedom nous raconte son histoire. Elle a de quoi raconter, tant sa vie a été jalonnée d'obstacles, de déconvenues et de mauvaises rencontres. Écouter un peu ça...

Les Infâmes a un GROS défaut : celui du premier roman. Jax Miller a ressenti le besoin urgent de raconter tous les maux et obscénités de la terre, sans doute tout ce qu'elle avait sur le cœur : violences conjugales, maltraitances d'enfants, abus sexuels, viol, adoption, dysfonctionnements de la justice et de la police, obésité, secte, suicide collectif, terrorisme, handicap, indiens sans terre, légendes indiennes, bikers endiablés, tout y est ! Et là je dis trop c'est trop ! Lourd fardeau pour Freedom Oliver...
Les personnages sont caricaturaux. Par exemple Freedom alcoolique stocke ses petits pilules pour mettre les bouts mais auparavant elle doit montrer de quoi elle est capable, façon Wonder woman. Et le jeune flic du coin, jeune papa qui élève son fils seul, en pince pour cette écorchée vive, il est prêt à tout pour la sortir de cette sale affaire. Heureusement son ex-beau-frère handicapé moteur qui se fait passer pour un débile "vole" au secours de Freedom.
En prime, invraisemblances et scenario mal ficelé achèvent une bonne fois pour toutes le roman.
Le polar a obtenu le Grand prix des lectrices ELLE policer 2016. On pouvait trouver mieux !?
Les Infâmes de Jax Miller traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Claire-Marie Clévy, aux Editions Ombres noires, 2015
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire